dimanche 29 novembre 2020

La règlementation des cultes

Voici un article de Jean Lavoué qui montre que la décision de reprendre les célébrations, mais limitées à 30 personnes, qu'on soit pour ou contre, est très maladroite et a pour conséquence immédiate d'amplifier le débat, occultant par là des réflexions bien plus adaptées. Mais il ne s'agit que d'un nième épisode d'un feuilleton dont la série est encore loin de s'achever.

Et un article d’Anne Soupa. Grâce à la décision du Conseil d’État, les farouches tenants de « la messe » seront donc satisfaits. Et c’est tant mieux. Mieux vaut les voir satisfaits que victimes. Et si le Conseil d’État le dit, la loi est sauve. Est-ce la paix entre les catholiques ? Oui, avec certains. Non, certainement non, avec ceux qui veulent rétablir la prééminence du culte, un culte éminemment clérical, au centre de la vie chrétienne, envers et contre tout souci de la santé d’autrui.


dimanche 11 octobre 2020

L’encyclique Fratteli tutti, du pape François

L’encyclique Fratelli tutti, comme d’ailleurs Laudato’si, touche un public qui déborde largement le catholicisme, voire la chrétienté et est reçue positivement. François s’adresse à l’humanité et se situe ainsi dans la ligne de Jésus qui a mis l’homme au centre et pas la religion.

Voici le texte de cette encyclique

Une présentation générale

Une vidéo, où lorsqu’on lit des commentaires, la plupart sont très critiques. La preuve qu’elle dérange et nous interpelle face aux exigences de l’Evangile

Un ensemble d’autres documents parlant de cette encyclique

vendredi 2 octobre 2020

Les réflexions de Maurice Bellet, toujours d’actualité

Voici l’un des derniers textes écrits par Maurice Bellet pour son blog, en 2018.

Bien avant la crise sanitaire que nous connaissons, donc.

Et pourtant, on ne peut manquer d’être frappé·e par l’actualité de ces propos. Peut-être même ont-ils gagné en urgence dans le contexte présent…

« Il n’y a pas si longtemps, le ton était à la lucidité désabusée, à la grande déception. Au moins chez les ex-révolutionnaires. C’était le lendemain de la chute du mur de Berlin. Et les demains qui chantent ne chantaient plus. Adieu, Lénine, tu t’es trompé. Les hommes sont ce qu’ils sont et non ce que rêvait Karl Marx.

Il paraît que ça change, ces temps-ci. L’espoir renaîtrait. L’utopie reprendrait des couleurs ; et pas seulement celle, très sombre, de ces séries télévisées qui nous inondent de fins du monde ; non, le monde va redevenir habitable et les humains redécouvriront les douceurs de la vie. »

Lire la suite  https://nsae.fr/2020/10/02/question/

Le blog de feu Maurice Bellet https://belletmaurice.blogspot.com/

Un dossier et de nombreux articles de ou sur Maurice Bellet sur le blog Garrigues et Sentiers  http://www.garriguesetsentiers.org/search/Maurice%20Bellet/ 

dimanche 27 septembre 2020

La bataille d’Osorno

Tel est le livre écrit par Régine et Guy Ringwald, membres de la Fédération des Réseaux du Parvis, qui sont en contact très régulier avec les laïcs d’Osorno, au Chili et qui nous ont alerté, grâce à leurs informations, sur les dérives sexuelles de certains membres du clergé.

Avec leur soutien, la Fédération des Réseaux du Parvis a interpellé, avant la visite catastrophique du pape François au Chili, le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat au Vatican, et le cardinal O’Malley, Président de la Commission Pontificale pour la protection des mineurs, pour attirer l’attention du pape François sur ces problèmes

https://www.dropbox.com/s/rq8nmakseyw3h5h/05%20Cardinal%20Parolin%20_%20nov%202017.pdf?dl=0

Cela, après enquête diligentée par le Vatican, aboutit à la demande de démission de l’ensemble des évêques du Chili

Voici une analyse de René Poujol

Mais les survivants des abus craignent que la crise du COVID ne mette fin aux enquêtes sur les membres du clergé accusés

https://nsae.fr/2020/09/27/au-chili-les-survivants-des-abus-craignent-que-la-crise-du-covid-ne-mette-fin-aux-enquetes-sur-les-membres-du-clerge-accuses/

Voici tout un dossier sur cette affaire

https://www.dropbox.com/sh/t55xcvao7im2b5l/AABYID1uYfXvc-uE0sDbHbKRa?dl=0 

mercredi 23 septembre 2020

Les évêques allemands face au refus du Vatican de la proposition d’intercommunion entre catholiques et protestants.

 D’abord quelques précisions : L’intercommunion signifie que prêtre et pasteur président et célèbrent ensemble l’Eucharistie ou sainte cène. L’hospitalité eucharistique signifie que des catholiques sont invités à communier lors d’une sainte cène protestante ou que des protestants sont invités à communier lors d’une messe catholique. Actuellement, du côté catholique, et encore davantage du côté orthodoxe, même l’hospitalité eucharistique n’est pas reconnue officiellement. Ce qui ne signifie pas qu’elle ne se pratique pas, sans l’autorisation des Eglises officielles.

Pour prendre le document proposé, le veto du Vatican n’est pas « une gifle » : quelques critiques sont « à côté de la plaque ». Certaines des critiques de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) concernant la proposition d’hospitalité eucharistique partagée sont appropriées, tandis que d’autres « sont loin du compte », a déclaré le président des évêques allemands, Mgr Georg Bätzing, le 22 septembre au début de l’assemblée plénière d’automne des évêques à Fulda.

Voir le document : https://nsae.fr/2020/09/23/les-eveques-allemands-face-au-refus-du-vatican-de-la-proposition-dintercommunion-entre-catholiques-et-protestants/

En complément, une prise de position personnelle sur la question

https://www.dropbox.com/s/ohnswpcr072zfiy/Hospitalit%C3%A9%20eucharistique%20Analyse%20de%20GH.pdf?dl=0

Et un volumineux dossier de 88 pages sur cette question. Si on télécharge le document PDF, on peut naviguer dans le document à l’aide des signets (colonne de gauche)

https://www.dropbox.com/s/ezlcpiycbri2d8h/Dossier%20hospitalit%C3%A9%20eucharistique.pdf?dl=0

On parle d’un document de 2017 qui a été envoyé à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. En fait un document avait déjà été élaboré en 2003 en allemand et traduit en français en 2006. Le lien suivant parle de ce document, donne une analyse par le centre œcuménique de Strasbourg et des précisions sur l’élaboration du document par Elisabeth Parmentier qui faisait partie des rédacteurs. Sans parler des orthodoxes qui ont encore une position plus rigide sur la question, avec la mentalité actuelle, l’Eglise catholique ne sera pas d’accord pour un tel partage, étant beaucoup trop convaincue que sa façon de voir est la seule bonne possible. Stratégiquement, on souffle le chaud et le froid, mais la position est déjà arrêtée

https://www.dropbox.com/s/ubx8g3d2xhts2fc/Partage%20eucharistique.pdf?dl=0


lundi 31 août 2020

La Résurrection – Un essai de compréhension

 Pour en faciliter l'appréhension, cette étude comporte quatre volets qui seront mis en ligne successivement.

Elle a été initiée par la question : « Qu’est-ce que des théologiens reconnus ont dit de la Résurrection ? » et s’appuie sur les ouvrages dont on trouvera la liste dans la bibliographie.

Il existe ce qu’on appelle la foi de l’Église. Mais pour dire « je crois », ne faut-il pas en faire une foi personnelle et ne pas se contenter de répéter des affirmations qui perdent leur sens pour nous ?

Voici le lien vers l’article complet, sur le site de Garrigues et Sentiers

La Résurrection - Un essai de compréhension   2. Sous l’horizon de la Promesse

Quand nous nous intéressons à la signification de cet événement, ou plutôt de son annonce, la première approche qui nous est proposée est l’annonce par les disciples d’une expérience spirituelle qu’ils ont faite en communauté.

La Résurrection – Un essai de compréhension 3. Sous l'horizon eschatologique

La Résurrection – Un essai de compréhension 4. Historicité et réalité

Vivre par-delà la mort, ou le miracle de la résurrection au quotidien


mercredi 26 août 2020

Après le synode de l’Amazonie, où en est-on de la synodalité ?

 Il ne faut pas oublier que l’Église n’est pas une démocratie.

Dans une démocratie, du moins en théorie, tout le monde a une voix et un vote. Mais l’Église est contrôlée par moins de 1 % de ses membres. L’Église – à tous les niveaux – est contrôlée par ses clercs.

Alors, qu’est-ce que tout ce discours sur la « synodalité » ? Comment ce discours peut-il devenir la marche à suivre lorsqu’il s’agit des femmes dans l’Église ?

À un certain niveau, la synodalité signifie la collégialité, ce qui nous ramène à notre point de départ. Dans l’Église catholique, la collégialité signifie que les prêtres et les évêques se parlent et décident de ce qu’ils veulent faire. Le pape François a dit que la synodalité, qui lui tient à cœur, « c’est marcher ensemble, et c’est ce que le Seigneur attend de l’Église au troisième millénaire ». Mais qui marche avec qui ?

La question des femmes dans l’Église s’arrête aux portes de la Curie, contrôlée par les hommes. Le problème sous-jacent : des vestiges de croyances scandaleuses présentées par les cardinaux et les canonistes médiévaux, certaines ayant même été promulguées par des papes. Aujourd’hui, personne ne le dira à voix haute, mais il existe des preuves écrites que les hiérarchies de l’Église considéraient les femmes comme a) impures, b) stupides, c) indignes de confiance, d) trompeuses et e) trop d’autres qualificatifs trop offensants pour les consigner ici.

Mais quid de « marcher ensemble » ? Chaque jour de nombreuses femmes s’éloignent de l’Église, emmenant avec elles leurs maris et leurs enfants. Voyez les preuves dans les journaux.

Voir l’ensemble de l’article

Et un dossier L’Eglise et les femmes

lundi 17 août 2020

Alerte d’un évêque allemand : « Nous ne pouvons plus construire notre vie d’Église sur les seules traditions »

 « Si le christianisme n’est plus qu’une institution, il est inévitable que les gens tournent le dos à l’Église »

« Les gens doivent faire l’expérience de la foi ; ils doivent faire l’expérience de la beauté de croire en Dieu, de la bonté d’appartenir à une communauté de foi, alors ils seront intéressés par la foi, alors ils resteront chrétiens »

« Aujourd’hui, nous pouvons clairement sentir que Karl Rahner avait raison », a affirmé P. Kohlgraf ajoutant qu’aujourd’hui, dans l’Église, « nous devons chercher les vraies raisons de la foi plus que les simples habitudes et offrir aux gens ces raisons de manière convaincante ».

Pour que la Bonne Nouvelle soit pertinente aujourd’hui, il faut avant tout non pas un « bel emballage nouveau » pour l’évangile, mais surtout des « témoins » ou des « mystiques » qui ont vraiment « vécu quelque chose » dans leur foi et peuvent ainsi la transmettre, a ajouté le prélat.

Lien vers l’article complet

Lire aussi : En Allemagne le rythme des sorties d’Eglises s’accélère

Une Eglise en chute libre, Henri Boulad

Une modernité refusée par l’Eglise, Henri Boulad

En France la culture chrétienne en forte baisse

Quelques témoignages

Et des réflexions sur la spiritualité, la foi, Dieu, Jésus …

mercredi 22 juillet 2020

Le cléricalisme dans l'Eglise catholique est loin d'être mort

Quelques frémissements, mais l’institution se raidit
Le Vatican : « seul un prêtre servant de pasteur peut exercer « le plein soin des âmes »
Réponse de Nous sommes Eglise : « tentative scandaleuse de Rome de rendre l’Église à nouveau préconciliaire et de ralentir d’urgence les réformes pastorales en cours. »
« On offre des solutions ou des idées pour que d’autres femmes portent elles-mêmes leur candidature, dans les mois et les années à venir. »

jeudi 9 juillet 2020

Prier au temps du coronavirus

Le confinement à cause du coronavirus a été un révélateur de nos comportements, en particulier dans notre réflexion spirituelle. Comment s’étonner que notre impuissance réveille les peurs et les angoisses de toujours, le besoin de consolation, de protection et de sécurité, d’espérance contre toute espérance ? De plein fouet nous étions confrontés à la question du rôle que Dieu joue là-dedans et du sens de notre prière. Et nous avons constaté toute une palette de réactions. Il est difficile de résister au réflexe païen du Dieu utilitaire, du Dieu tout puissant et magicien qui d'un claquement des doigts arrive à régler tous les problèmes.
Certains le pensaient. On bénissait la ville avec l’ostensoir, on organisait des neuvaines, on invoquait tel ou tel saint qui était « efficace » lors de la peste. Est aussi remontée à la surface la théologie de la rétribution qui dit que si on est arrivé là, c’est qu’il y a eu faute, qui mérite punition, ce qui conduit à la dénonciation d’un coupable, bouc émissaire qui doit être éliminé. Si on avait cette conception de Dieu, ne pourrait-on pas lui reprocher de ne pas intervenir avant qu'on ne le lui demande ? Mais on pourrait aussi penser au Dieu pervers tel que le décrit Maurice Bellet.
Et nous nous sommes déjà posé la question : « Que faisait Dieu à Auschwitz ? » Elie Wiesel dans son livre La Nuit, raconte que lorsque le petit pipel qu’on a pendu, après une très longue agonie mourut, un homme demanda : Où est donc Dieu ? Et il sentait en lui une voix qui disait « Le voici, il est pendu ici, à cette potence » Le philosophe juif Hans Jonas dit que si Dieu n’est pas intervenu durant les atrocités de l’Holocauste, ce n’est pas qu’il ne le voulait pas mais qu’il ne le pouvait pas, sauf à en faire une divinité monstrueuse qui consentirait, de plein gré, au martyre de ses créatures innocentes. Etty Hillesum, victime elle-même de la Shoah, va jusqu’à dire que c’est l’homme qui peut aider Dieu.
Job aussi était d’abord confronté au silence de Dieu. Mais il a compris que gémir, pleurer, prier, ce n’est pas lâche, que les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées, lui qui, à travers tous ses malheurs est un homme d’espérance. Son espérance, c’est de tenir quand même. Il attend que justice soit faite, parce que ce n’est pas juste, ce qui lui arrive ; il attend d’être compris, soulagé, soigné, guéri, ramené à la vie, à la santé, à la dignité ; il attend surtout d’être entendu et pas par n’importe qui, par Dieu lui-même. Et, à la fin, sa ténacité est récompensée : Dieu se montre, Dieu lui parle.
Nous évoquons facilement l’importance de la prière et son efficacité. Que cette période du coronavirus nous donne l’occasion de nous poser les questions : pourquoi prions-nous, comment prions-nous, comment pouvons-nous rejoindre Dieu dans son humilité et son impuissance ?
Georges Heichelbech

jeudi 18 juin 2020

Loué sois-tu !


Il y a cinq ans, jour pour jour, ce 18 juin, le pape François publiait son encyclique Laudato si’ sur la « sauvegarde de la maison commune ». Un grand texte, unanimement salué jusque dans la société civile. Un texte qui récapitule, consolide et élargit la pensée catholique sur l’écologie. Mais surtout qui lui confère une place centrale dans l’enseignement social de l’Eglise.

Loué sois-tu ! : États d'âme
Voici le texte de cette encyclique, ainsi que toute une série de documents assemblés par François Vercelletto, sur ce thème

Un Résumé et commentaire de l’encyclique Laudato Si’ parmi bien d’autres



vendredi 12 juin 2020

Les violences policières

Depuis plusieurs années l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) étudie le dossier sur les violences policières  
Elle est la première à dire que tout n’est pas blanc et tout n’est pas noir et qu’il ne faut pas porter de jugement global du type « Tous les policiers sont violents » et que leur rôle est indispensable pour le maintien de l’ordre. Les policiers ont une déontologie qui définit clairement dans quel cadre légal, ils sont appelés à intervenir. Force est de constater que ces règles ne sont pas toujours respectées et qu’ils ne sont pas les seuls à utiliser la violence

Hommage à Jacques Noyer

Jacques Noyer, ancien évêque d’Amiens est décédé le 2 juin, à 93 ans. Toute sa vie de prêtre et d’évêque, il a cherché à promouvoir une Église capable de « dire l’Évangile dans de nouveaux langages »
Voici quelques écrits ou hommages

jeudi 4 juin 2020

Il faut « donner plus de chances aux femmes dans l’Église, sinon l’Église sera bientôt terminée ».

Voilà ce que déclare Mgr Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande
Interrogé sur les demandes d’ordonner des femmes, l’évêque de Limbourg répond en deux temps. « En tant que membre d’une société dans laquelle l’égalité des sexes est un droit fondamental, je ne vois pas en quoi cela pourrait être une erreur qui mettrait le magistère de l’Église sur la mauvaise voie. » Mais, ajoute-t-il aussitôt, « en tant qu’évêque et prêtre catholique, je sais que le magistère de l’Église, selon ses propres termes, ne se considère pas autorisé à ordonner des femmes ».
Voir l’article du journal La Croix
Et aussi l’article
Vive la liberté d’expression à l’intérieur de l’Eglise catholique !!!

mardi 26 mai 2020

Anne Soupa, candidate à être archevêque de Lyon

Anne Soupa est lucide. Elle sait bien qu'elle ne sera pas archevêque de Lyon. Certains qui font la fine bouche disent : Pourquoi cléricaliser les femmes au lieu de décléricaliser l'Eglise. Mais à force de mettre les pieds dans le bénitier, cela pourra en éclabousser certains. Une Eglise dont les dirigeants sont des hommes, en principe célibataires, justifiant en invoquant Dieu, que la moitié de l'humanité devrait leur être soumise, est-elle encore crédible aujourd'hui ? De plus les clercs prétendent être d'une nature ontologique différente des laïcs qui sont définis comme étant des non clercs. On a l'impression que toute cette caste vit sur une autre planète que nos contemporains. Soyons aussi conscients de notre responsabilité à faire durer ce système si nous n'affirmons pas clairement par nos paroles et nos actes qu'il est obsolète et n'a pas grand-chose à voir avec le message de l'Evangile. Bravo Anne pour votre initiative.
L’article du journal La Croix
Le journal HuffPost avec une vidéo
Un ensemble de dossiers sur les femmes dans l’Eglise et sur le cléricalisme

dimanche 24 mai 2020

De la fabrique du sacré à la révolution eucharistique. Quelques propos sur le retour à la messe par François Cassinguena-Trévedy

Les temps que nous venons de traverser, et qui sont loin d’être révolus sans doute, ont réveillé beaucoup de fantasmes archaïques : celui de nos peurs, bien sûr, mais aussi celui de la « religion » (sinon parfois de la religiosité) qui cherche à les exorciser. La chosification récurrente et endémique de l’Eucharistie a deux corollaires. Le premier est le consumérisme sacramentel. L’on se met alors à réclamer le sacrement comme un droit
Moins immédiat, peut-être, à se révéler comme tel, mais non moins grave, le second corollaire de la chosification de l’Eucharistie, ou sa seconde conséquence, est le cléricalisme. Le prêtre s’impose comme le « sacrificateur » attitré qui « fabrique », qui « confectionne » l’Eucharistie, qui a autorité sur elle, sur Dieu même, qui l’administre, qui la possède, avec la tentation trop évidente d’en confisquer la possession, avec le prestige personnel qui s’attache à son « pouvoir » (il faudrait évoquer ici la focalisation quasi magique sur les paroles de la consécration, si préjudiciable à l’équilibre de la théologie eucharistique)
Prêtre fabriqué comme sacré par les instituts de formation cléricale, se fabriquant lui-même comme sacré dans la représentation qu’il a de lui-même, et fabricant de sacré aux yeux de trop de chrétiens qui en restent à une religion préchrétienne, voire non chrétienne

lundi 18 mai 2020

Connaissez-vous John Shelby Spong ?

John Shelby Spong (né le 16 juin 1931 à Charlotte, Caroline du Nord) est l'ancien évêque anglican du diocèse du New Jersey, de l'Église épiscopalienne des États-Unis. C'est un chrétien libéral, théologien, universitaire, critique religieux et écrivain

Le coût du mythe de la Vierge  Extrait de son livre Né d’une femme

5 de ses livres ont été traduits en français et édités par les Editions Karthala
Voici d’autres articles sur John Shelby Spong sur le site de NSAE
Et  tout un dossier sur le site Protestants dans la Ville

samedi 16 mai 2020

Personnes-âgées : notre solidarité survivra-t-elle au coronavirus ? René Poujol

Sans un autre projet collectif économique et social, notre compassion du moment disparaîtra avec les premières difficultés.
Où chercher la vérité ? Cette pensée m’occupe l’esprit au moment où la presse déborde d’analyses antagonistes sur l’après coronavirus. Rien ne sera-t-il jamais plus comme avant, ou tout sera-t-il, à l’inverse, conforme au passé… parfois en pire ? Cette question me harcèle, notamment en ce qui concerne l’avenir des personnes âgées qui, pour l’heure, bénéficient de notre compassion. Saurons-nous leur redonner leur juste place parmi les vivants ou choisirons-nous d’anticiper leur départ parmi les morts ?


mercredi 13 mai 2020

Sur quelles valeurs fonder le monde d’après ?

Aujourd’hui, tous s’accordent à dire qu’il y aura un avant et un après le coronavirus Covid-19. Mais cet après, quel sera-t-il ? Un retour à l’avant ou un saut dans l’inconnu, une entrée dans un autre monde réellement et profondément renouvelé ? De tous côtés les discours vont bon train pour faire des propositions. Ne faudrait-il pas pourtant commencer par s’interroger sur les valeurs sur lesquelles nous souhaitons fonder ce renouvellement ?
Message de Sylvie Bukhari-de Pontual, Présidente du CCFD-Terre Solidaire
Message de Pierre Alain LEJEUNE, prêtre à Bordeaux
La sacramentalité du frère, Christine Aulenbacher, professeur à la faculté de théologie catholique de Strasbourg
Qui est mon prochain d’après la Bible, Georges Heichelbech 
La grâce du désert Jean L’Hour


jeudi 30 avril 2020

Déconfiner les églises ou déconfiner l’Eglise ?

Tel est le titre d’un article que René Poujol a écrit sur son blog
Il y en a qui s'imaginent qu'il n'est pas possible de célébrer sans prêtre. Alors non seulement l'Eglise va tout droit dans une impasse si elle ne peut concevoir que des prêtres masculins et célibataires, alors qu'il y en a de moins en moins, et dans une deuxième impasse si elle n'a pas le courage de faire une réflexion plus que superficielle sur les ministères au lieu de promouvoir le sacerdoce universel, où l'idée que les uns sont de nature ontologique différente des autres n'a pas sa place.
Et l’analyse qu’avait déjà faite Charles Wackenheim en 1982 : Un renversement prometteur
Une analyse que j’avais faite en 1986 pour le synode sur les laïcs de 1987
Une analyse de Jacques Musset sur le cléricalisme
Et l’article de La Croix, mais qui est réservé aux abonnés
Citons un extrait : « Ne restons pas confinés dans de vieilles approches théologiques et pastorales. Ne restons pas enfermés derrière nos murs ! Partons sur les routes d’un monde blessé, pour faire de nos églises non pas des douanes ou des forteresses de vérité, mais des lieux d’ouverture et de liberté. Des lieux véritablement dé-confinés. » 
Et si certains préféraient « autre chose » à la messe ! René Poujol 
La messe à tout prix ? Témoignage chrétien

Et l’ensemble des dossiers de ce blog sur le Coronavirus

lundi 27 avril 2020

Le coronavirus ne devrait-il pas donner l’occasion aux Eglises de réfléchir aux célébrations qu’elles proposent ?

Le pape François dans sa lettre au peuple de Dieu avait largement mis en cause le cléricalisme dans l’Eglise. Le confinement n’a pas du tout fait changer l’attitude de l’Eglise.

Et pourtant voici le témoignage de l’Eglise indivise

Le communiqué de la CCBF à propos de la réouverture des lieux de culte 

Messe «déconfinée» : les catholiques divisés

Et d’une façon plus globale l’attitude des Eglises face au Coronavirus


lundi 20 avril 2020

Dominique Collin, vous connaissez ?

Dominique Collin, dominicain belge, est licencié en philosophie et en théologie (Louvain). Conférencier, écrivain, il est membre de l’aumônerie des étudiants de Liège.
Il a été connu, en particulier, par son livre « Le christianisme n’existe pas encore »
Il a participé aux Assises de la CCBF le 29 septembre 2018
Il a été réinvité le 21 février 2019 par la CCBF 44 et son intervention a donné lieu à 7 vidéos
Le 17 avril 2018 il a donné une conférence à la Collégiale Saint Jean
Dans la revue Etudes, il a écrit un article, en accès libre Deus ex machina
Et dans le numéro d’avril 2020 un article, réservé aux abonnés La foi est-elle encore possible ?
Il utilise un terme pas trop connu La christianité
Il est très proche de Maurice Bellet qui est une de ses sources d’inspiration

mardi 14 avril 2020

Le coronavirus nous aide à passer du divertissement à la prise de conscience de notre fragilité

Selon Blaise Pascal, tout le monde est en proie au divertissement, qui consiste à la recherche désespérée d’une consolation face à la difficulté d’être soi. Le divertissement renvoie aux activités humaines futiles (recherche de la gloire ou des biens matériels) pour échapper à notre condition.
Le temps du confinement nous force à quitter notre vie stressante de métro, boulot, dodo pour faire une pose et pour réfléchir. De nombreuses pistes nous sont proposées
Voici celle de René Poujol « Et si la littérature nous donnait matière à réfléchir, croire et espérer ? »
Le site Garrigues et Sentiers propose un dossier « Pour faire du confinement un temps de partage »
Des articles de la Revue Etudes
Deus ex machina - Dominique Collin
Vers un monde de COVIVANCE - Mariette Darrigrand
Dépouillement - François Cassingena-Trévedy
Le retour du long terme - Etienne Klein
Une leçon de solidarité - Jean-Marc Ferry
Pour une utopie modeste - Paul Valadier 
La force d’un combat commun - Mazarine Pingeot
Notre condition d’êtres reliés - Pierre-Louis Choquet
Sortir de la légèreté - Pierre de Charentenay sj
Illusion, utopie et espérance - Jean-Pierre Winter
Revue Christus
La conversion écologique
Le blog de Michel Benoît : Le coronavirus et nous
Le journal Le Monde
Autres documents
Interview de Jacques Gaillot par Golias  
Les articles du site : The conversation
Les églises vides : un signe et un défi : Thomas Halik
Et l’on pourrait continuer ainsi