Nous venons de fêter Noël et nous nous apprêtons à entrer dans la nouvelle année. Voici le moment où nous échangeons des vœux de paix et de bonheur. Que nos actes s’accordent à nos paroles et que nous osions la paix. Soyons attentifs les uns aux autres comme des frères et sœurs bien-aimés, prêts à partager et à accueillir sans exclusion nos différences.
Nous sommes bien au chaud et
avons même le culot de nous plaindre parce que l’avenir semble nous réserver
des difficultés. Cependant, en nous décentrant de nous-mêmes, nous constatons
que nous sommes des nantis par rapport au peuple d’Ukraine et de bien d’autres
pays, même par rapport aux migrants qui essaient de venir chez nous, non pas
pour leur plaisir, au risque de leur vie et nous trouvons de multitudes raisons
de ne pas les accueillir dignement.
Relayons la déclaration
de Noël de chrétiens russes de différentes confessions, laïcs, pasteurs,
prédicateurs et prêtres, que lancent un appel à tous les chrétiens de Russie :
Orthodoxes, protestants, catholiques romains ; prêtres, dirigeants d'églises ;
congrégations, organisations, groupes chrétiens formels et informels, appel
auquel nous pouvons nous associer.
En nous
laissant dominer par nos sentiments d’insécurité, de peur et de mal-vivre, nous
pouvons être tentés de chercher des boucs émissaires et à
nous inventer des ennemis.
Soyons
conscients d’être des sentinelles qui peuvent regarder la nuit sans effroi,
parce qu’au fond de nous-même, il y a assez de lumière pour ne pas douter de
l’existence du matin. (Adrien Candiard « Veilleur, où en est la
nuit ? ») Ce n’est pas en étant moroses que nous améliorerons la
situation. Sans être naïfs, soyons plein d’espérance. Ce n'est ni un trait de
caractère, ni une doctrine, ni une force objectivement décelable. Elle est
avant tout un choix, un regard tourné vers l'autre, un pas fait avec l'autre,
simplement pour marcher ensemble afin que la vie soit plus humaine.