Il est difficile de résister au réflexe païen
du Dieu utilitaire, du Dieu tout puissant et magicien qui d'un claquement des
doigts arrive à régler tous les problèmes. Si on avait cette conception de
Dieu, ne pourrait-on pas lui reprocher de ne pas intervenir avant qu'on ne le
lui demande ? Mais on pourrait aussi penser au Dieu pervers tel que le décrit
Maurice Bellet. Et que faisait Dieu à Auschwitz ?
Il
est intéressant aussi de consulter le livre qui vient de paraître : Le
Dieu des abîmes, d’Isabelle
Le Bourgeois
Mais
toute cette réflexion se trouve aussi déjà dans le livre de Job. D’ailleurs « Le
cri de Job » est le thème de la Nuit des Veilleurs, organisée par l'ACAT, en
principe le 26 juin prochain
Comme
toile de fond de tout cela, il y a la conception que nous avons de Dieu. Voici
une réflexion de Jacques
Musset : Une autre approche de Dieu, extraite de son livre Être
chrétien dans la modernité
Un
Dieu « anti-pandémique », un Dieu « post-pandémique » ou un Dieu « dans la
pandémie » ?
Humainement,
il est compréhensible que, dans des situations de grandes calamités, l’homme –
d’hier et d’aujourd’hui – aille à Dieu ou aux divinités – quel que soit leur
nom – pour résoudre ce que nous et les sciences ne pouvons pas résoudre…
surtout quand le plus beau cadeau que nous ayons est menacé : la vie.
Le
problème du mal, est une pierre d’achoppement aussi bien pour les incroyants
que pour les croyants.