jeudi 8 novembre 2012

Mariage gay : apaiser le débat

Mariage gay : apaiser le débat : États d'âme

Voici 2 beaux textes que nous propose François Vercelletto qui montrent qu'il est possible d'affirmer son identité sans nier celle de l'autre.
Nous constatons à l'usage que le dialogue est plus difficile à pratiquer qu'à préconiser. Il suppose d'abord que les interlocuteurs acceptent de se situer sur un pied d'égalité. Entrer en dialogue, c'est s'exposer à la parole de l'autre; c'est laisser venir à soi des questions qui risquent d'ébranler des certitudes acquises. Le dialogue me conduit à entendre une vérité différente de la mienne, et cette confrontation peut constituer pour ma cohérence spirituelle une épreuve redoutable. Les deux partenaires ne tardent pas à s'apercevoir que le dialogue est faussé aussi longtemps que chacun cherche à convertir l'autre à ses propres vues.
Quiconque s'engage à fond dans l'expérience du dialogue découvre au surplus que celui-ci ne se réduit pas à un échange de discours. Entendre en vérité la «parole» de l'autre, c'est se laisser questionner par son existence tout entière, sa manière de vivre, ses solidarités naturelles, ses références éthiques, la lumière et la force qu'il tire de ses croyances. Or ceux parmi les chrétiens qui sont allés le plus loin dans cette voie finissent par tenir des propos étonnamment modestes.
Ces derniers temps beaucoup parlent de dialogue, mais peu dans ce sens. Dialoguer ne signifie pas "Je veux échanger avec toi jusqu'enfin tu aies compris que j'ai raison" Ajoutons aussi que rarement on prend une bonne décision, mais souvent celle qui semble la moins mauvaise possible en essayant de concilier des opposés qui semblent inconciliables.