mardi 26 mai 2020

Anne Soupa, candidate à être archevêque de Lyon

Anne Soupa est lucide. Elle sait bien qu'elle ne sera pas archevêque de Lyon. Certains qui font la fine bouche disent : Pourquoi cléricaliser les femmes au lieu de décléricaliser l'Eglise. Mais à force de mettre les pieds dans le bénitier, cela pourra en éclabousser certains. Une Eglise dont les dirigeants sont des hommes, en principe célibataires, justifiant en invoquant Dieu, que la moitié de l'humanité devrait leur être soumise, est-elle encore crédible aujourd'hui ? De plus les clercs prétendent être d'une nature ontologique différente des laïcs qui sont définis comme étant des non clercs. On a l'impression que toute cette caste vit sur une autre planète que nos contemporains. Soyons aussi conscients de notre responsabilité à faire durer ce système si nous n'affirmons pas clairement par nos paroles et nos actes qu'il est obsolète et n'a pas grand-chose à voir avec le message de l'Evangile. Bravo Anne pour votre initiative.
L’article du journal La Croix
Le journal HuffPost avec une vidéo
Un ensemble de dossiers sur les femmes dans l’Eglise et sur le cléricalisme

dimanche 24 mai 2020

De la fabrique du sacré à la révolution eucharistique. Quelques propos sur le retour à la messe par François Cassinguena-Trévedy

Les temps que nous venons de traverser, et qui sont loin d’être révolus sans doute, ont réveillé beaucoup de fantasmes archaïques : celui de nos peurs, bien sûr, mais aussi celui de la « religion » (sinon parfois de la religiosité) qui cherche à les exorciser. La chosification récurrente et endémique de l’Eucharistie a deux corollaires. Le premier est le consumérisme sacramentel. L’on se met alors à réclamer le sacrement comme un droit
Moins immédiat, peut-être, à se révéler comme tel, mais non moins grave, le second corollaire de la chosification de l’Eucharistie, ou sa seconde conséquence, est le cléricalisme. Le prêtre s’impose comme le « sacrificateur » attitré qui « fabrique », qui « confectionne » l’Eucharistie, qui a autorité sur elle, sur Dieu même, qui l’administre, qui la possède, avec la tentation trop évidente d’en confisquer la possession, avec le prestige personnel qui s’attache à son « pouvoir » (il faudrait évoquer ici la focalisation quasi magique sur les paroles de la consécration, si préjudiciable à l’équilibre de la théologie eucharistique)
Prêtre fabriqué comme sacré par les instituts de formation cléricale, se fabriquant lui-même comme sacré dans la représentation qu’il a de lui-même, et fabricant de sacré aux yeux de trop de chrétiens qui en restent à une religion préchrétienne, voire non chrétienne

lundi 18 mai 2020

Connaissez-vous John Shelby Spong ?

John Shelby Spong (né le 16 juin 1931 à Charlotte, Caroline du Nord) est l'ancien évêque anglican du diocèse du New Jersey, de l'Église épiscopalienne des États-Unis. C'est un chrétien libéral, théologien, universitaire, critique religieux et écrivain

Le coût du mythe de la Vierge  Extrait de son livre Né d’une femme

5 de ses livres ont été traduits en français et édités par les Editions Karthala
Voici d’autres articles sur John Shelby Spong sur le site de NSAE
Et  tout un dossier sur le site Protestants dans la Ville

samedi 16 mai 2020

Personnes-âgées : notre solidarité survivra-t-elle au coronavirus ? René Poujol

Sans un autre projet collectif économique et social, notre compassion du moment disparaîtra avec les premières difficultés.
Où chercher la vérité ? Cette pensée m’occupe l’esprit au moment où la presse déborde d’analyses antagonistes sur l’après coronavirus. Rien ne sera-t-il jamais plus comme avant, ou tout sera-t-il, à l’inverse, conforme au passé… parfois en pire ? Cette question me harcèle, notamment en ce qui concerne l’avenir des personnes âgées qui, pour l’heure, bénéficient de notre compassion. Saurons-nous leur redonner leur juste place parmi les vivants ou choisirons-nous d’anticiper leur départ parmi les morts ?


mercredi 13 mai 2020

Sur quelles valeurs fonder le monde d’après ?

Aujourd’hui, tous s’accordent à dire qu’il y aura un avant et un après le coronavirus Covid-19. Mais cet après, quel sera-t-il ? Un retour à l’avant ou un saut dans l’inconnu, une entrée dans un autre monde réellement et profondément renouvelé ? De tous côtés les discours vont bon train pour faire des propositions. Ne faudrait-il pas pourtant commencer par s’interroger sur les valeurs sur lesquelles nous souhaitons fonder ce renouvellement ?
Message de Sylvie Bukhari-de Pontual, Présidente du CCFD-Terre Solidaire
Message de Pierre Alain LEJEUNE, prêtre à Bordeaux
La sacramentalité du frère, Christine Aulenbacher, professeur à la faculté de théologie catholique de Strasbourg
Qui est mon prochain d’après la Bible, Georges Heichelbech 
La grâce du désert Jean L’Hour