lundi 20 juin 2016

La plupart des mariages sont "nuls"

La plupart des mariages sont "nuls" : États d'âme
Il s’agit là de casuistique ou de jésuistique. C’est une façon de parler de l’échec possible de couples, sans vouloir parler de divorce. Bien sûr, comment vouloir faire comprendre cela autrement à un cardinal Burton ou Sarah ou autres conservateurs du même gabarit.
Mais ce discours ne tient pas la route. D’abord, même un mariage où les couples se sont engagés dans la vision du sacrement de mariage, ne sont pas à l’abri d’un échec. Le contraire est une illusion et une vision magique d’un sacrement. N’importe quoi peut arriver à n’importe qui, à n’importe quel moment. Croire le contraire amène soit à se sous-estimer en s’enfermant dans une culpabilité morbide, soit à se surestimer en s’imaginant être parfait, ce qui n’est pas la solution non plus, et gare au jour où on descend de son nuage et où on réalise qu’on n’est pas parfait. D’autre part c’est mépriser les couples qui, après de nombreuses années d’efforts, ont dû faire le constat, que la meilleure façon de surmonter l’échec, était la séparation. Pendant les nombreuses années de préparation au mariage, je n’ai jamais rencontré de couple qui avait, à ce moment là, en tête de vouloir faire un mariage à l’essai et de se séparer si cela ne convenait pas. Un certain nombre d’ecclésiastiques, s’ils étaient mariés, auraient peut-être une vision autre et moins idyllique, déconnectée des réalités concrètes de la vie.
Quand admettra-t-on qu’il n’y a pas un modèle unique de famille ? Voici un article où j’ai essayé d’expliquer que la famille traditionnelle catholique n’existait plus guère.
La famille traditionnelle catholique n’existe plus guère