mercredi 18 mars 2020

Le coronavirus…. Et Dieu dans tout cela ?

Il est difficile de résister au réflexe païen du Dieu utilitaire, du Dieu tout puissant et magicien qui d'un claquement des doigts arrive à régler tous les problèmes. Si on avait cette conception de Dieu, ne pourrait-on pas lui reprocher de ne pas intervenir avant qu'on ne le lui demande ? Mais on pourrait aussi penser au Dieu pervers tel que le décrit Maurice Bellet. Et que faisait Dieu à Auschwitz ?
La réflexion de Patrick Royannais : Prier en temps d'épidémie
Et une deuxième réflexion de Patrick Royannais : La Conférence des Evêques de France est tombée sur la tête !
Par souci d’honnêteté de l’information, voici à ce sujet le message de la CCBF 44
Et le message de la conférence des évêques de France, qui a su éviter ces critiques
Un extrait du livre d’Elie Wiesel : La nuit
La recension du livre : Le concept de Dieu après Auschwitz, de Hans Jonas 
Le 11 février 1995 dans "Répliques", Paul Ricœur et Catherine Chalier prolongeaient la réflexion de Hans Jonas sur Dieu dans un monde où Auschwitz a existé
Une analyse du livre de Maurice Bellet : Le Dieu pervers
Il est intéressant aussi de consulter le livre qui vient de paraître : Le Dieu des abîmes, d’Isabelle Le Bourgeois
Mais toute cette réflexion se trouve aussi déjà dans le livre de Job. D’ailleurs « Le cri de Job » est le thème de la Nuit des Veilleurs, organisée par l'ACAT, en principe le 26 juin prochain 
Comme toile de fond de tout cela, il y a la conception que nous avons de Dieu. Voici une réflexion de Jacques Musset : Une autre approche de Dieu, extraite de son livre Être chrétien dans la modernité 
Un Dieu « anti-pandémique », un Dieu « post-pandémique » ou un Dieu « dans la pandémie » ?
Humainement, il est compréhensible que, dans des situations de grandes calamités, l’homme – d’hier et d’aujourd’hui – aille à Dieu ou aux divinités – quel que soit leur nom – pour résoudre ce que nous et les sciences ne pouvons pas résoudre… surtout quand le plus beau cadeau que nous ayons est menacé : la vie.
Le problème du mal, est une pierre d’achoppement aussi bien pour les incroyants que pour les croyants.


vendredi 13 mars 2020

Quelques réflexions à propos du coronavirus

Au risque de ramer à contre-courant et de se faire mal comprendre, sans mésestimer la pandémie du coronavirus, sans négliger de prendre des précautions élémentaires, soyons néanmoins conscients qu’il y a aussi une épidémie de peur du coronavirus. Et des personnes anxieuses n’arrivent pas à raisonner leurs peurs. La plupart du temps, on ne se rend pas compte que les anxieux ont quitté notre monde pour entrer dans un autre monde, qui n’obéit plus aux mêmes règles. Les informations sont traitées de façons très différentes dans ce monde virtuel. Si un risque ne représente qu’une chance sur un milliard, on est aspiré par cette minuscule possibilité. La perception de la possibilité de réalisation d’un événement est une notion tout à fait subjective. Aucune personne n’a dans sa tête la hantise de se tuer en voiture et prend donc sa voiture d’une façon tout à fait rassurée. Mais hélas, certaines personnes, accrocs de jeux de hasard, n’excluent pas la possibilité de gagner le gros lot du loto. Statistiquement, elles ont infiniment plus de « chances » de mourir dans un accident de la circulation que de gagner le gros lot. Alors que la première possibilité n’est pas envisagée et la seconde espérée
http://www.resilience-psy.com/spip.php?article408
Un deuxième article d'Evelyne Josse  sur le coronavirus à l’épreuve des fake news et des théories complotistes
Mais tout en ne cédant pas à une peur irraisonnée, ne mésestimons pas la gravité du phénomène
Un article de l’économiste Jean Gadrey : Le coronavirus révèle l’extrême fragilité de la mondialisation néolibérale
Le monde doit-il s’attendre à d’autres pandémies ? Le regard de l'économiste jésuite Gaël Giraud
Le coronavirus met aussi en lumière notre fragilité
Il nous interroge aussi sur nos comportements
Comment nous situer par rapport aux autres
Et nous permet de mieux mettre en lumière les valeurs auxquelles nous tenons