"Qu’est-ce
donc la foi si ce n’est l’assurance qui te permet de fouler le sol comme terre
sacrée et de faire un pas vers ton frère? Je parle de la foi, non des
croyances. Je parle de la foi, non des religions.
Lorsque je
dis foi, je me réfère à cette petite flamme qui scintille sans cesse dans tous
les cœurs, dans le tien également, bien que parfois tu sentes qu’elle est
éteinte.
C’est le même
feu qui brûle dans le cœur de la Terre et des étoiles, des atomes et des
galaxies. C’est la flamme de la Vie, et la flamme de la Vie est le Cœur de
l’Univers qui bat dans chacune de tes cellules et de tes neurones.
C’est cela la
foi et elle n’a rien à voir avec les religions ni avec les croyances, mais
plutôt avec le battement libre et universel de la Vie.
Telle fut la
foi de Jésus, au-delà de ses croyances. Il désignait cette Vie, à la fois
puissante et tendre, par le nom de «Dieu» et il l’invoquait tendrement en
l’appelant abbá. C’est grâce à cette Vie qu’il se sentait heureux et libre et
c’est pour sa cause qu’il risqua sa vie.
Le
christianisme en tant que système de croyances, de rites et de normes morales,
en tant qu’organisation hiérarchique, structure du pouvoir, en tant que réseau
d’intérêts complexes, parfois même troubles... ça c’est une autre histoire. Ce
n’est pas ce que prônait Jésus.
[...]
Que tu sois
ou non croyant, prends soin de la foi, cette flamme profonde et secrète, car
l’éclat de ton sourire et le futur de la Terre en dépendent. Prends soin du
cœur de ta vie, du cœur de la Vie. Ne cesse de palpiter et de sentir. Ne cesse
de respirer, de te sentir libre et de tendre la main à la Vie qui, tout près de
toi, réclame ton attention.
Et les
croyances? Elles sont bonnes dans la mesure où elles te rendent meilleur et
plus heureux. Elles sont bonnes si tu ne t’accroches pas trop fort à elles. Si
tu t’acharnes trop à les défendre, elles finiront par t’empêcher d’être
meilleur et d’être heureux".
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