jeudi 26 avril 2018

Rapport Borloo : « Un sursaut de la nation » pour les banlieues

Trop d’argent aurait été déversé pour les quartiers ?
Faux. Dans les quartiers de la politique de la ville, les communes ont plus de besoins mais moins de ressources : elles disposent de 30 % de capacités financières en moins, bien que leur taux d’imposition soit deux fois plus élevé et que leurs besoins soient de 30 % supérieurs.
• Les quartiers sont plus jeunes (un tiers d’enfants en plus), plus pauvres, d’origines culturelles plus diverses.
• Les besoins d’accompagnement scolaire, social, sportif ne cessent de croître (+ 3,9 % dans les collèges des QPV pour – 0,7 % dans le pays).
• Les équipements et services publics sont massivement moins présents qu’ailleurs, avec des agents moins expérimentés.
• Le droit commun recule : 113 policiers au commissariat de Sevran il y a dix-sept ans, 79 aujourd’hui.
• Moitié moins de pédiatres, dentistes et gynécologues et les rares crèches ne sont pas occupées par les enfants de ces quartiers.
• 2/3 des logements sont des logements sociaux, plus anciens qu’ailleurs, construits avant 1970, pour 1983 en moyenne pour les autres.
• 2 fois moins de lycéens en filière générale.
• 3 fois moins d’étudiants en classes préparatoires.
• 3 fois moins de contrats d’apprentissage.
• 1 jeune sur 6 décrocheur.
• 2 fois plus de personnes se sentent en insécurité.
• 3 fois plus de personnes discriminées.
• Un taux de chômage presque 3 fois supérieur.
• 50 % des jeunes en attente.
• 2 fois moins de licenciés sportifs, 3 fois moins d’équipements sportifs.
• 2 fois plus de risques de décéder avant 75 ans.
• 2 fois plus d’enfants de 6e ne prennent pas de petit déjeuner.
• 1/3 des QPV n’ont pas de crèche à moins de 500 mètres.
• 2 fois plus de ménages sans voiture et moins de transports publics.
• 160 QPV sans aucune desserte de transports.
• Moins de bibliothèques et médiathèques.
• 2/3 des QPV sans implantation de Pôle emploi à moins de 500 mètres et 4/5 de missions locales à moins de 500 mètres.
• 20 % des QPV sans bureau de poste à moins de 500 mètres.
• 25 % des habitants renoncent à des soins dentaires pour raisons financières.
• La moitié des QPV n’ont pas d’éducateurs de prévention spécialisés.