lundi 15 juillet 2024

« La fraternité, bordel ! »

 Parodiant le titre d’un film célèbre, Bernard Fauconnier et Michel Bouvard livrent par ce cri leur conviction viscérale, qui élargit le spectre de l’analyse de la situation politique actuelle à la défense d’une valeur fondamentale pour notre société et, au-delà, pour notre humanité.

Liberté, égalité, fraternité ! Les trois valeurs de notre république, affichées partout, nous rappellent le cadre dans lequel doivent se situer l’action politique et, plus généralement, l’ensemble de interactions entre les citoyens. Être citoyen français, c’est vivre et défendre ces trois valeurs, c’est faire les choix qui développent leur imprégnation dans la vie sociale.

Les combats pour la liberté et pour l’égalité sont nombreux. Mais la fraternité tient peu de place dans l’espace publique : rares sont les leaders politiques ou sociaux qui s’y réfèrent ; plus rares encore ceux qu’elle guide dans leurs choix et actions.

Pourtant, la fraternité peut refonder la société française d’aujourd’hui car elle est façon de considérer l’autre, de le reconnaître, au-delà des différences d’idées, d’engagements, comme un égal en droit, un semblable en humanité, un autre riche de ses différences : un concitoyen.

Elle ne divise pas la société en classes, corporations, groupes d’intérêts communs, communautés ou « clientèles ». Au contraire, elle la réunit dans la recherche du bien commun, dans la lutte contre les inégalités et pour les libertés, avec le souci du plus faible. Elle cherche à établir les priorités et tient compte des moyens communs disponibles ou mobilisables.

Certes, elle a été présente dans un grand nombre de systèmes de partage, impôts, retraite, Sécurité Sociale, qui ont été construits par le Conseil National de le Résistance, dans ce moment de fraternité que fut la Libération en 1945. Mais guide-t-elle encore, aujourd’hui, tous nos choix politiques ?

Les citoyens perçoivent cruellement que la recherche de l’intérêt général n’est plus la priorité ; postures, rhétoriques figées, ambitions personnelles, intérêts de catégories sociales, intérêts financiers spéculatifs, peurs, etc. volent souvent ce premier rôle. Les citoyens se désespèrent, ils ne se sentent plus concitoyens, et ne cherchent plus à faire société commune.

C’est un immense danger pour notre société qui sent qu’il n’y a ni liberté, ni égalité sans fraternité : sans elle, république et communauté nationale se meurent.

Ce désespoir pousse à la force plus qu’à l’entente ; à écouter les solutions simplistes, à chercher des boucs émissaires, à croire les discours fondés sur le rejet du différent. Il fait tourner le dos à la fraternité !

Sur ce sujet, le silence des hommes politiques met en miette l’unité nationale. Ils parlent à des catégories d’électeurs, à des clientèles qu’ils cherchent à séduire.

L’homme politique a pour rôle de proposer un avenir commun et possible aux Français. C’est perversion que de servir à des groupes d’électeurs ce qu’ils ont envie d’entendre (puis de ne pas tenir les promesses…) Les populismes sont destructeurs de fraternité. C’est dans l’analyse de la façon dont s’y incarnent nos trois valeurs fondamentales que se doit écouter la société française.

Il est urgent de remettre la fraternité au cœur de nos politiques, de nos vies quotidiennes. Et gare aux fausses pistes ! Notre société est faite de diversités : classes sociales, groupes d’intérêts communs, communautés, religions, cultures, etc. L’avenir ne changera pas ce fait. Mais la fraternité peut les réunir en société. Il est absurde d’espérer retisser les liens citoyens en réduisant cette diversité : nos chances de succès sont nulles ; refuser les différences, c’est renier nos valeurs, nier notre propre humanité.

·         Il existe bien sûr de vraies pistes pour remettre la fraternité au cœur de la vie. En voici quelques-unes :

·         Proclamons inlassablement les bienfaits de nos valeurs fondamentales : liberté, égalité, fraternité. Mettons en lumière les droits de l’homme, l’égalité des droits et devoirs des citoyens, hommes et femmes, la laïcité, la civilité, etc. Enseignons-les tout au long des parcours scolaires et des processus d’immigration, de naturalisation. Imprégnons-en tous les discours politiques. Faisons-les respecter rigoureusement, partout, avec rigueur et respect des droits.

·         Développons l’esprit critique et de discernement de nos concitoyens, dès le plus jeune âge. C’est la mission essentielle de notre Éducation Nationale. Dans une société baignée du bruit des forces de « communication », il est nécessaire que chacun discerne les intérêts particuliers qui animent ces flux séducteurs visant à faire de nous des moutons et non des citoyens.

·         Développons le sens civique et la civilité des comportements, le sens de l’écoute, du respect de l’autre, notamment du plus faible.

·         Développons l’aptitude à exprimer sa pensée, à l’affiner : la maîtrise de la langue commune est une arme essentielle contre les violences.

·         Faisons de la fraternité le socle de tous les choix politiques.

La fraternité est plus qu’une invention de notre république. Elle ne lui est ni propre, ni réservée. Elle est la voie de survie de l’Europe, de l’humanité, elle doit guider et inspirer toutes les nations, tous les organismes internationaux ; tous les hommes aussi. Sans fraternité, notre planète est invivable et se meurt.

Nous ne sommes pas les premiers à le dire… Mais crions-le encore, et encore, et encore, bordel !

Bernard Fauconnier et Michel Bouvard

Saint-Merry Hors-les-murs

mercredi 24 avril 2024

Quitter l’Eglise catholique ou y rester…

 Voici un lien vers un article de René Poujol datant d’avril 2023 et qui reste toujours d’actualité

https://www.renepoujol.fr/quitter-leglise-catholique-ou-y-rester/

En voici quelques extraits :

Des catholiques « en périphérie » que les évêques paraissent ne pas entendre

Sans doute y a-t-il là l’expression d’une conviction partagée par beaucoup dans ce qui tend à apparaître comme une « périphérie » de l’Eglise que nos évêques ne semblent pas pressés de reconnaître, de rejoindre ou d’entendre. Même si le débat n’est pas tranché parmi ces baptisés entre ceux qui plaident pour substituer un partage fraternel de la parole et du pain à l’eucharistie traditionnelle et ceux qui aspirent à une complémentarité entre les deux. Le 22 mars dernier, dans les locaux historiques des éditions Temps Présent (5) se trouvaient réunis pour une journée de réflexion et d’échanges : des représentants du collectif Pour un christianisme d’avenir, initiateur de la rencontre, La Fédération des Réseaux du Parvis, Nous sommes aussi l’Eglise, la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones (CCBF)Saint-Merry Hors-les-murs, mais également Témoignage chrétien et Golias ainsi qu’à titre personnel, quelques journalistes et sociologues connus de la cathosphère. Pour dire leur détermination à approfondir leur réflexion sur l’Eglise, faire entendre leur voix et ouvrir de nouveaux espaces de liberté pour témoigner de l’Evangile. 

Comme compléments :

Garrigues et sentiers a ouvert un grand débat autour du thème faut-il quitter l’Eglise ou rester ? La lecture en est passionnante. 

Le 11 mars 2023, la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones (CCBF) présentait les résultats d’une enquête (voir vidéo ici) réalisée auprès de 1 600 baptisés hommes et femmes « éloignés de l’Eglise »

dimanche 24 décembre 2023

Agir pour espérer

 En cette fête de Noël et à l’aube de l’année nouvelle, que l’espérance soit plus forte que toutes les faiblesses conduisant à la guerre, à la violence et au rejet de l’autre qui est différent. Un humain vaut un autre humain, ça veut dire que la souffrance d’un être humain est égale à la souffrance d’un autre être humain.

J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.

L'espérance n'est ni un trait de caractère, ni une doctrine, ni une force objectivement décelable. Elle est avant tout un choix, un regard tourné vers l'autre, un pas fait avec l'autre, simplement pour marcher ensemble afin que la vie soit plus humaine

Soyons conscients d'être des sentinelles, qui pouvons regarder la nuit sans effroi, parce qu'il y a au fond de nous-mêmes assez de lumière pour ne pas douter de l'existence du matin

Lire la suite https://www.reseaux-parvis.fr/2023/12/20/revue-reseaux-des-parvis-n-120-janvier-fevrier-2024-agir-pour-esperer/

mercredi 20 décembre 2023

La loi sur l'immigration, une honte pour la France

 La société se droitise, voire s'extrême droitise

Le texte sur la loi immigration a-t-il été adopté sans les voix du Rassemblement national ? Ce minable petit calcul politicien n'a absolument aucun intérêt. Le problème numéro 1, c'est le texte lui-même, indigne. Et le problème numéro 2, c'est que tous les parlementaires RN et LR - honte à eux - ont voté pour ce texte, alors qu'il s'est trouvé quelques élus macronistes - merci à eux - pour s'abstenir ou voter contre. On regrettera aussi le vote de la gauche qui n'aura pas permis de débattre du texte à l'Assemblée nationale. Mêler ses voix à celle de l'extrême droite est forcément catastrophique. Le Pen et ses idées nauséabondes a gagné grâce à des élus qui prétendaient en être le rempart. Que faut-il faire maintenant ? Modestement, à son niveau, accueillir au mieux ceux qui sont qualifiés "d'étrangers" alors qu'ils sont nos frères en humanité. (François Vercelletto)

Un dossier sur l’accueil de l’étranger

Un dossier du site Garrigues et Sentiers sur l’étranger

Quelques idées reçues

Une petite vidéo

vendredi 15 décembre 2023

Combattre la pauvreté et la précarité

 Elles ne cessent de s’aggraver. Toutes les associations de solidarité, engagées dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, alertent sur la dégradation des conditions de vie due à l’inflation, sur les prix des produits alimentaires qui ont connu une spectaculaire augmentation. Les minima sociaux n’ont évolué que de 1,6 % en 2023 ; cela reste bien inférieur à l’inflation évaluée autour de 5%, mais qui pèse plus de 20 % pour les plus démunis correspondant aux frais d’alimentation, d’énergie et de logement.

Lire la suite du communiqué de ECCO du secteur de CAEN, membres de la fédération du Parvis

Le baromètre de la pauvreté et de la précarité, Secours populaire

L’état de la pauvreté en France, Secours catholique, Caritas

lundi 4 décembre 2023

Synode, un changement d’époque ?

 Saint Merry Hors les Murs et la revue Projet ont proposé lundi 27 novembre en partenariat avec en particulier Les Réseaux du Parvis une soirée par Zoom, avec comme invité Christoph Théobald

Voici le lien pour visionner la rencontre

Lire aussi la synthèse de cette rencontre

Et l’analyse qu’en a fait René Poujol

mardi 21 novembre 2023

La voie de Jésus de Nazareth, toujours d’actualité ?

 Il y a diverses voies ou du moins diverses perceptions, et même diverses interprétations, de la voie de Jésus, liées à nos expériences, au milieu dans lequel nous vivons, aux rencontres que nous avons faites, aux témoins que nous avons rencontrés et au chemin spirituel que nous avons parcouru ?

Lire la suite

Et voici l’ensemble du dossier traitant de ce thème

dimanche 22 octobre 2023

Guerre au Proche-Orient : les mots et l’histoire du conflit

 Dans sa conclusion de l’entretien qu’il a eu avec Mediapart, Bertrand Badie a dit

« De par ma bi culturalité, persane et française et pour avoir de par mon métier eu l’occasion de visiter 115 pays et y avoir fait des conférences, cela m’a appris une chose que je voudrais dire de manière très calme et solennelle :

Un humain vaut un autre humain, ça veut dire que la souffrance d’un être humain est égale à la souffrance d’un autre être humain. Ma sympathie d’âme est toute entière avec les martyrs de Sdérot, comme avec les martyrs de Gaza. Je pense que si on veut entrer dans un monde mondialisé, il faut faire de ce principe la base de tout et surtout rompre avec une culture hiérarchique. On gagne la bataille de la mondialisation, si on gagne la bataille de l’humain. Si vous ne partez pas de cette unité de l’humanité, vous tombez, soit dans le délire de la police de pensée, soit dans un racisme structurel. »

Vaste chantier où il y a encore tellement à faire. Pensons aux migrants, à l’homophobie, au racisme, à l’inégalité hommes-femmes que ce soit dans la société ou dans les Eglises, aux conflits ethniques, au choc des civilisations dont les unes se croient supérieures aux autres, aux juifs et aux musulmans, aux chrétiens qu’ils soient catholiques, protestants ou orthodoxes, aux croyants, aux agnostiques ou aux athées, à toutes formes d’esclavage.

Il est possible de voir cet entretien, en accès libre, en cliquant sur le lien suivant

dimanche 8 octobre 2023

Dire Dieu et Jésus, quand les croyances s’effondrent

 Tel était le thème d’une journée d’études passionnante, organisée à Paris par les Editions Karthala et l’équipe de Pour un christianisme d’avenir, membres de la Fédération des Réseaux du Parvis.

Voici un court commentaire qu’en avait fait René Poujol

« Six heures, vécues par cent-quarante participants, pour mieux pénétrer la pensée de Spong, Moingt, Mori (photo) avec des interventions, entre autres, de Jacques Musset, Jose Arregi, Jean-Pol Gallez…

Si la crise, déjà ancienne, que traverse l’Eglise catholique soulève bien des questions relatives à la pastorale, à la gouvernance, à la discipline ecclésiastique que le Synode sur la synodalité va devoir examiner, il en est d’autres, bien plus radicales, qui traversent une partie du peuple chrétien et touchent au dogme et à la doctrine. Elles sont formulées par des passionnés d’Evangile en quête de vérité qui, contrairement à quelques idées reçues, ne sont pas là pour régler des comptes avec l’Eglise.

RFI dans le cadre de ses émissions religions du monde vient d’en proposer une sur le thème Renouveler l’Église catholique : paroles critiques

Etait invité en studio : Robert Ageneau, éditeur, fondateur des éditions Karthala.

Y sont aussi intervenus

- Jacques Musset, Français, chercheur catholique libéral, ancien prêtre, auteur de « Jésus pour les non religieux, rendre son humanité au prophète de Nazareth » (éd. Karthala, 2023)

- José Arregi, Espagnol, théologien, ancien prêtre, ancien professeur de Théologie à l’Université jésuite de Deusto à Bilbao

- Jean-Pol Gallez, Belge, juriste et théologien

- Pierre Diarra, Malien, professeur de Théologie à l’Institut Catholique de Paris, consulteur au dicastère pour le dialogue interreligieux

- Marie-France Landreau, laïque française, catholique désormais engagée chez les protestants.

Toutes ces personnes étaient présentes à la rencontre de Paris, certaines comme intervenants

Pour plus d’informations, cliquez sur le lien suivant

lundi 21 août 2023

Jacques Gaillot, une vie au goût d'Evangile

 6 / Jacques Gaillot Communiqué de la Fédération des Réseaux du Parvis

6 / Gaillot-Drewermann : une convergence par-delà les différences Régine et Guy Ringwald

9 / Gaillot et la méthode Jésus Christiane Bascou

10 / Rencontres avec Jacques Gaillot Vincent Steyert

10 / Jacques Gaillot et les armes nucléaires Georges Heichelbech

11 / Jacques Gaillot et la Palestine Laurent Baudoin, les Amis de Sabeel-France,  Chrétiens de la Méditerranée, Association des Palestiniens en France

13 / Avec les femmes contre l’obscurantisme ! Jacques Gaillot

14 / Quand on aime, il ne fait jamais nuit Gino Hoël

15 / Lettre à Jacques Gaillot, un frère d’exception Émile Nguiamba

16 / Dernière homélie à Évreux Jacques Gaillot

17 / De l’éviction de Jacques Gaillot à la naissance de Jonas Alsace Marie Anne Jehl

18 / Hommage à Mgr Jacques Gaillot Benoist de Sinety

18 / Etapes d’une vie

19 / Mgr Gaillot était un grand homme Germaine Lipeb

19 / Hommage à Jacques Gaillot Hélène Dupont

20 / Droit au logement : un squat qui fait date Droit Au Logement

21 / Jacques Gaillot, évêque militant, évêque des « sans » Collectif

22 / Célébration d’au revoir à Jacques Gaillot Jean-Pierre Maillard, Frantz Lichtlé

24 / Jacques Gaillot, hier, aujourd’hui et demain Georges Heichelbech

25 / « L’avenir est ouvert » Entretien entre Jacques Gaillot et Joan Charras Sancho dans Cultures & Sociétés, Sciences de l’Homme

27 / Que les pierres conservent aussi la mémoire de Jacques...Collectif

Hors-Série n° 12 Jacques Gaillot, 10 ans déjà

Jacques Gaillot : Quelques messages

La plupart des articles on peut les consulter dans le n° 118, de septembre – octobre 2023, de la revue les Réseaux du Parvis


samedi 1 juillet 2023

Perdre sa vie

On reproche aux soixante-huitards d’avoir bazardé le sacré. Merci à eux ! Le sacré est le contraire de l’évangile parce que, avec Jésus, il n’y a plus de distinction entre le ciel et la terre, le divin et l’humain. Le lieu de Dieu est l’humanité ; la vie de l’homme est la divinité. Si l’on veut parler de sacré, il faudra dire que toute vie humaine est une histoire sacrée, et non les quelques minutes de culte ou de superstition, les doigts croisés ou les cierges, l’eau bénite ou une neuvaine.

L’engagement chrétien et le souci des autres lui-même n’est pas de l’ordre de l’efficace. Perdre sa vie. Faire des trucs gratuitement, croire gratuitement. On ne croit pas pour que Dieu nous soit favorable, ni pour être quelqu’un de bien. Vivre avec les paumés, non pas gagner plus. Perdre sa vie, passer sa vie avec les perdants, parce que nous en sommes, pour peu que nous accédions à un peu de lucidité.

Lire la suite de l’article de Patrick Royannais

Jésus a mis l’humain au centre et pas la religion


dimanche 18 juin 2023

La Concorde de Leuenberg, vous connaissez ?

Réunis pour leur premier synode national commun à Lyon début mai 2013, réformés et luthériens ont célébré officiellement la naissance de l'Église protestante unie de France (Epuf), première composante du protestantisme français. Les deux familles protestantes sont parvenues à un accord sur leur communion de foi en 1973, avec la signature, à l'échelle européenne, de la Concorde de Leuenberg. Mais il aura fallu attendre le synode commun de 2007 pour que les deux Églises se lancent dans un processus d'union institutionnelle, comme cela existe déjà en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et, depuis 2006, en Alsace-Moselle. 

Voici le texte de la Concorde de Leuenberg

Une analyse de ce document

La présentation du livre La Concorde de Leuenberg, Cinquante ans de communion ecclésiale 1973 - 2023

Introduction de ce livre d’André Birmelé, par Elisabeth Parmentier

vendredi 26 mai 2023

A propos du synode sur la synodalité

 Pour espérer des retombées positives pour ce synode il est nécessaire de faire sienne la devise « Pour entreprendre, il est nul besoin d’espérer, ni de réussir pour persévérer »

En effet les réactions de Rome vis-à-vis du chemin synodal allemand et le peu d’attention que les évêques de France ont porté sur les réflexions, lors de leur réunion à Lourdes, des 9 commissions qu’ils avaient pourtant eux-mêmes convoquées, n’encouragent pas à l’optimisme.

Voir l’analyse de Jean Louis Schlegel

L’expérience dans un groupe de travail à l’Assemblée de Lourdes

Une réflexion sur le chemin synodal allemand

Qui veut noyer le synode allemand, l’accuse de la rage

En fait, la culture du dialogue n’existe guère à l’intérieur de l’Eglise. Plus on est placé haut dans la hiérarchie, et plus on est près de la vérité. La synodalité des évêques, pourtant voulue par Vatican II, s’est transformée en chambre d’enregistrement des décisions du pape. Pour les synodes diocésains, une liste de sujets dont il était interdit de discuter, a été mise en place. Les résultats du synode sur l’Amazonie ont été bien décevants par rapport aux attentes.

Mais faut-il colmater les brèches ou laisser passer l’Esprit ?

Les discours sur le cléricalisme, les abus de pouvoir, les abus spirituels, les abus sexuels, ne seront crédibles que lorsqu’ils se concrétiseront dans des décisions concrètes.

Le pouvoir sans partage et sans contre-pouvoir d’une petite minorité est un frein majeur à toute évolution possible